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Le Camerounais Fredrikcène Kouagne réinvente l’aviculture ‘’bio’’ sur Edena’s Farm

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  • Post category:Entrepreneuriat

Ce jeune entrepreneur, qui a investi 600 000 FCFA dans son entreprise, ambitionne de promouvoir un élevage durable au Cameroun tout en contribuant au développement de l’économie locale.

Fredrikcène Kouagne Tahkam est un entrepreneur avicole camerounais de 34 ans, dirigeant Edena’s Farm. La ferme située dans l’ouest du pays à Batoukop (Bafoussam 1er) se spécialisé dans l’élevage de poulets Goliath, une race de taille imposante originaire du Bénin. Autodidacte, il a suivi des tutoriels YouTube pour construire ses propres couveuses, et aujourd’hui, la florissante entreprise approvisionne plusieurs villes dont Bafoussam, Yaoundé et Douala.

Il est bénéficiaire depuis octobre 2022 du projet « Cash for work » de la GIZ (coopération allemande) qui soutient les initiatives locales en rémunérant sur une durée déterminée des emplois. « Grâce à cette initiative, j’ai pu acquérir les fonds nécessaires pour investir dans mon premier équipement professionnel », relaie Investir au Cameroun.

Il a ainsi pu mécaniser son incubateur et faire passer son cheptel à 12 reproducteurs, ce qui a marqué un tournant pour Edena’s Farm. « Avec l’ancien incubateur, il fallait retourner œuf par œuf, ça prenait beaucoup de temps et c’était fatigant. Plus tard, nous avons monté ce nouvel incubateur où le retournement est mécanique. Cela a considérablement amélioré notre capacité de production ».

L’incubateur embarque notamment des ampoules, une source de chaleur et une ventilation qui répartit uniformément cette dernière. Les œufs passent 18 jours dans la couveuse où ils sont retournés au moins 4 fois quotidiennement. « À partir du 18e jour, on ne les retourne plus, et les poussins naissent dans le panier d’éclosion avant d’aller à la poussinière ».

Edena’s Farm produit ainsi actuellement environ 50 poussins par semaine, et propose également proposer des œufs de table et des poulets. Son autre particularité est qu’elle pratique un élevage ‘’bio’’. « Nous n’utilisons pas de vaccins. Nous laissons la sélection naturelle jouer son rôle, produisant ainsi des œufs de qualité adaptés à une consommation saine » soutient Fredrikcène, qui dit remarquer un intérêt croissant pour ses produits malgré une préférence encore marquée pour le poulet de chair, moins onéreux.

« J’ai constaté que de plus en plus de Camerounais se lancent dans ce type d’élevage parce que j’ai de plus en plus de commandes de poussins pour élevage », souligne-t-il. Fredrikcène propose aussi des services de fabrication et maintenance d’incubateurs sur mesure. Les prix varient vont 60 000 FCFA à 10 millions FCFA. « Nous avons déjà vendu une dizaine d’incubateurs avec des capacités variées, allant de modèles simples pour les petites fermes à des machines sophistiquées capables de gérer jusqu’à 6 000 œufs ». 

La Rédaction